Le gouvernement persiste et maintient son projet HERCULE avec la PRIVATISATION d’ENEDIS Vous allez lu probablement dans la presse en fin de semaine dernière que le gouvernement abandonnait le NOM Hercule… mais pas le PROJET. Nous revenons dans ce numéro 9 de notre feuilleton, sur un des points majeurs de la «réforme d’EDF- projet HERCULE » : la privatisation de la partie « EDF VERT » et notamment d’ENEDIS.
8 avril 1946 : Publication de la loi de nationalisation de l’électricité et du gaz et de création d’EDF, dans un contexte de conquêtes sociales sans précédents d’après-guerre,

8 avril 2021 : Depuis 18 mois les agents d’EDF sont engagés pour stopper le démantèlement de l’entreprise EDF, défendre le secteur public de l’électricité et sortir ce bien essentiel qu’est l’électricité, des lois absurdes du marché. L’idée est plus que jamais moderne et essentielle face aux enjeux sociaux et environnementaux actuels, exacerbés par la crise sanitaire que nous traversons.


Le gouvernement persiste et maintient son projet HERCULE avec la PRIVATISATION d’ENEDIS
Vous allez lu probablement dans la presse en fin de semaine dernière que le gouvernement abandonnait le NOM Hercule… mais pas le PROJET.

Nous revenons dans ce numéro 9 de notre feuilleton, sur un des points majeurs de la «réforme d’EDF- projet HERCULE » : la privatisation de la partie « EDF VERT » et notamment d’ENEDIS.

Démanteler EDF et privatiser ENEDIS : il y a loin de la coupe aux lèvres pour le gouvernement

Le 28 avril dernier, l’hebdomadaire Marianne publie un long article intitulé « Démantèlement d’EDF : les cinq sujets qui fâchent » dont voici quelques extraits :
« Le gouvernement serait sur le point d’arriver à un accord avec la Commission européenne sur sa grande réforme d’EDF, et aimerait dans la foulée la faire voter au Parlement. Mais il risque de se retrouver dans une position très inconfortable car son projet de scission du groupe est difficilement défendable. (…)
L’Élysée aurait certainement préféré que sa réforme d’EDF, initialement nommée « Hercule » et imaginée il y a plus de deux ans, passe comme une lettre à la poste. (…) Hélas pour Emmanuel Macron, l’incompréhension générale face au démantèlement – un terme que réfute le gouvernement – de ce fleuron industriel français du XXème siècle pourrait faire tanguer ses velléités réformatrices. « Cette réforme est probablement la plus mauvaise réponse qui pouvait être donnée aux problèmes d’EDF », fustige un ancien cadre dirigeant. « Ceux qui l’ont conçu n’ont rien compris à ce qui fait la dynamique de l’entreprise EDF », ajoute-t-il. (…)

Pour satisfaire la Commission, l’Élysée a donc imaginé une réforme de la structure capitalistique du groupe EDF. Le bât blesse principalement sur le sort réservé aux énergies renouvelables (ENR) et à la distribution d’électricité (ENEDIS), logées dans une filiale « verte » dont environ 30 % du capital serait mis en bourse. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, le sang des syndicalistes d’EDF n’a fait qu’un tour : ENEDIS considérée comme la pépite du groupe et les ENR, un secteur économique d’avenir, seraient donc isolées et livrées aux marchés financiers ».

Commentaire CGT : Le nucléaire au secteur public, et les activités les plus juteuses aux investisseurs privés !

« Par ailleurs, on ne gagne rien à éclater l’entreprise », peste l’ancien cadre dirigeant cité ci-dessus. Selon lui, en scindant en plusieurs entités, on oublie ce qui a fait le succès de la grande entreprise intégrée EDF : la maîtrise de la chaîne de production d’électricité de l’amont à l’aval. En séparant, on crée de nouvelles lourdeurs, une contractualisation constante des échanges entre entités à tous les échelons de la chaîne. Et donc in fine un renchérissement du coût de l’électricité pour le consommateur. »

Encore des hausses de facture à prévoir

L’association de consommateur CLCV abonde ce constat dans un rapport de mars 2021 : « À aucun moment la libéralisation du secteur de l’électricité ne produit ce que l’on a pu constater dans nombre des marchés qui ont été ouverts à la concurrence (télécoms, transport aérien, taxi, assurance emprunteur, etc.) à savoir une rupture plus ou moins forte du modèle tarifaire ».

Et la revue 60 millions de consommateurs qui dans son numéro de mai pose la bonne question :

OUI l’ouverture à la concurrence a conduit à une augmentation des factures d’électricité de 50% depuis 2007 et le tarif réglementé de vente d’électricité est aujourd’hui menacé.

Les usagers payent la facture et les agents d’ENEDIS aussi.

Vous verrez ci-dessous dans un tract de nos camarades CGT d’ENEDIS, qu’aujourd’hui nos collègues de la distribution sont confrontés à une multitude de réformes qui présage sans aucun doute de cette volonté de privatiser liée à HERCULE.

On y retrouve des projets qui visent à supprimer les astreintes, à externaliser des activités, à baisser les effectifs … à fermer des sites comme le projet TAUTEM qui s’apparente au projet « TAMA » d’EDF !

Il s’agit de faire des gains de « productivité » pour servir une politique de dividendes déjà très généreuse….