Pouvoir d’achat : l’illusion Macron

Pour augmenter le pouvoir d’achat, Macron aurait pu augmenter le Smic, les minima sociaux ou imposer des négociations salariales dans les branches et dans la fonction publique, mais il a fait un autre choix ultra libéral.

Il prévoit de supprimer les cotisations maladie (0,75 % du salaire brut) et chômage (2,4 %) acquittées par les salariés.

Le gain en salaire net serait de 3,15% en échange d’une hausse de 1,7 points de contribution sociale généralisée (CSG) pour tous, actifs mais aussi pour les retraités que Macron dit “aisés”, à savoir ceux dont la pension est supérieure à 1 198 € par mois, soit 14 375 € par an ! En apparence et dans le discours, il s’agirait d’un gain de pouvoir d’achat. Pourtant, pour les retraités, une pension de 1 200 € se verra amputée de près de 25 € par mois soit 300 € par an.

Rien n’est annoncé sur la revalorisation des pensions au 1er octobre 2017, malgré l’évolution des prix qui se situe entre 0,8% et 1% sur les 12 derniers mois. Contrairement à une cotisation sociale, une partie de la CSG entre dans le revenu imposable, donc se traduira finalement par une augmentation de l’impôt sur le revenu. Cela pourrait aussi modifier l’octroi des aides sociales s’il y a dépassement des seuils d’imposition.

COMMENT MACRON FINANCE CETTE MESURE ANTI SOCIALE ?

Ce tour de passe-passe doit rapporter environ 22 milliards d’euros.
Pour les salariés du secteur privé, affiliés au régime général, la baisse de cotisations avoisinera 17 milliards
d’euros.
Il resterait donc près de 5 milliards à répartir entre les fonctionnaires, les professions à statut et les indépendants.
Dans les IEG, les salariés ne sont pas assujettis aux deux cotisations faisant l’objet d’exonération, par conséquent ils ne bénéficient pas des effets d’aubaine des mesures gouvernementales. Une contribution solidarité de 1% assise sur le salaire net, instaurée en 1983, est appliquée à toute la fonction publique et dans les IEG.

POUR RAPPEL

Contrairement au discours du Ministre DARMANIN qui affirme que la France n’a pas les moyens, rappelons quelques faits et que notre pays n’a jamais été aussi riche :

  • La fortune des 500 français les plus riches a été multipliée par 7 en vingt ans;
  • La France est championne d’Europe 2016 du versement de dividendes aux actionnaires avec 56 milliards distribués

LES COTISATIONS SOCIALES CONSTITUENT UN ÉLÉMENT DU SALAIRE. ELLES SONT IMMÉDIATEMENT TRANSFORMÉES EN PRESTATIONS PAR LA SÉCURITÉ SOCIALE (PENSIONS, ALLOCATIONS, CHÔMAGE, MALADIE).

BAISSER LES COTISATIONS SOCIALES N’EST PAS LA BONNE SOLUTION POUR AUGMENTER LE POUVOIR D’ACHAT DES
SALARIES ET PENSIONNES.

LA FNME-CGT EXIGE :

  • UNE AUGMENTATION IMMÉDIATE ET SIGNIFICATIVE DES SALAIRES
  • UN RATTRAPAGE IMMÉDIAT DE 200 € MENSUEL POUR TOUS LES SALARIES ET PENSIONNES
  • UN MINIMA POUR TOUS LES SALARIES ET RETRAITES DE 1 800 € MENSUEL.

Montreuil, le 27 juillet 2017