Mimosa : la CGT n’en veut pas!

En réponse à l’implication de ses personnels dans la crise, EDF accroit les suppressions de postes et dégrade leurs conditions de travail…c’est inacceptable.

Le PDG d’EDF JB Lévy dans son mail du 4 juin écrivait : « Tout au long de cette crise, grâce à vous, avec vous, EDF a répondu présent ».

Oui les agents EDF ont répondu présents, mais pour les remercier c’est le plan d’économie Mimosa qui est mis en oeuvre. Mimosa va accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels qui se sont démenés tout au long de la crise pour assurer la continuité du Service Public de l’électricité.

Ce nouveau plan d’économie ne vise en rien à régler les éventuels problèmes structurels d’EDF : les affairistes vont pouvoir continuer d’empocher des bénéfices générés par EDF mais il est prévu :

  • Baisse de 500 M€ des charges opérationnelles entre 2019 et 2022 (salaires…),
  • nouvelles cessions à hauteur de 3 Md€
  • des investissements limités à 15 Md€ en moyenne sur les 3 années 2020 à 2022.

Ce plan vise à organiser une nouvelle baisse des effectifs :

Avant la Covid, la CGT dénonçait déjà le fait qu’EDF perdait des emplois à un rythme de 0.5% par an en moyenne, mais depuis le CA d’EDF du 29 juillet c’est moins 1.5% par an en moyenne qui est annoncé et c’est pour la CGT totalement inacceptable

Au niveau d’EDF, ce sont 500 embauches qui auraient déjà été gelées ! Pour nous à la R&D, plusieurs embauches prévues ne seraient pas faites, ou seraient annulées, alors que les manques de personnels dans les fonctions support sont criants à la R&D et que les enjeux de développements et de recherche sont cruciaux..

La CGT EDF R&D réitère sa totale opposition à toute nouvelle réduction des effectifs et exige à minima le maintien des effectifs, et des embauches prévues, ainsi que l’exigence du remplacement de tous les départs.

Des thèses prévues ne seraient pas lancées : là aussi la CGT EDF R&D exige le maintien du nombre de thèses engagées.

La Cure d’austérité Mimosa concerne aussi des baisses généralisées (achats, prestations fonctions supports et d’appui tertiaire…), réductions des frais de structures y compris sur l’immobilier… Et Il faut s’attendre aussi à ce que le retour d’expérience du confinement soit fortement exploité avec des baisses des déplacements, des formations à distance… mais aussi des réorganisations … Une négociation nationale est prévue autour projet TAMA (Travailler Autrement, Manager Autrement) qui pourrait être le véhicule d’un mauvais REX dans le contexte où les agents sont isolés les uns des autres.

C’est d’ailleurs ce que JB Levy annonce dans son mail du 1er septembre, « une nouvelle période d’adaptation régulière de nos modes de travail »
Dans le même temps, les résultats d’EDF sont positifs. C’est pour répondre à l’objectif de ne pas dépasser l’endettement de 50 milliards d’ici à 2022, que ces coupes sombres, tout azimut, doivent être réalisées.

Sans les dizaines de milliards de dividendes versés aux actionnaires depuis 2005, la situation d’EDF serait plus que florissante (environ 22 milliards ont été versés de 2005 à 2017).
Pour la CGT, si la situation financière d’EDF n’est pas suffisamment bonne, cela provient de la dérèglementation-privatisation du marché de l’électricité qu’il faut stopper, comme il faut définitivement renoncer à tout projet de démantèlement d’EDF prévu dans le projet Hercule.

Le PDG explique dans son mail du 1er septembre que « chacun doit être rassuré : contrairement à d’autres grands groupes, nous ne prévoyons aucun plan social ».

Encore heureux !

Mais Mr Levy oublie de dire que ce sont nos acquis, c’est le Statut du personnel des IEG arraché par nos anciens en 1946 avec la création de l’entreprise publique nationalisée EDF qui nous assure la garantie de l’emploi.

Pas de plan social, mais le PDG veut supprimer à nouveaux des emplois statutaires, en ne remplaçant pas les départs et en ne faisant pas les embauches prévues.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons le retrait du plan d’économie Mimosa et nous exigeons le maintien à minima du niveau d’emploi actuel ainsi que des embauches supplémentaires.

Pour la R&D, nous exigeons dans un premier temps les 90 embauches prévues et le lancement des nouvelles thèses pour 2020.