Après la très forte mobilisation du 9 mars pour le retrait du projet de loi El Khomri, le gouvernement a prétendu avoir revu son projet de loi « Travail ».

Les aménagements annoncés par le Premier Ministre et rédigés ce week-end par MM Hollande et Valls ne changent en rien la philosophie générale du projet, et ne relèvent que du camouflage.

Le cœur du projet de loi reste les accords d’entreprise dérogatoires au code du travail en fonction des nécessités de l’entreprise. C’est la fin des droits identiques pour tous et cela constituerait une remise en cause du code du travail gagné en 1919, et de la hiérarchie des normes (gagnée en 1936) que même l’ANI de 2013 transposé en loi dite de sécurisation de l’emploi, et la loi Macron, n’avait osé remettre complétement en cause.

Le projet du gouvernement mettrait en concurrence les salariés des entreprises et tireraient tout le monde vers le bas.

C’est d’ailleurs ce que ce matin même le Ministre Sapin a confirmé sur France Info, puisqu’il reproche à l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF, de ne pas vouloir de droits différents d’une entreprise à l’autre.

Oui Mr Sapin, passer du code du travail, de conventions collectives et de statuts nationaux, à des accords d’entreprise pouvant être inférieurs en droit au code du travail, n’est pas acceptable. Aucun des amendements à votre projet de loi ne modifie le fond de votre projet qui constituerait s’il était appliqué, un recul sans précédent pour tous les salariés dans ce pays.

Le projet du gouvernement mettrait en concurrence les salariés des entreprises et tirerait tout le monde vers le bas.

Pour la défense des droits collectifs des salariés, la seule solution est le retrait pur et simple de ce projet de loi.

C’est pourquoi, les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) soutiennent et appuient les actions des 17 et 24 mars. Elles confirment leur appel à la mobilisation par la grève et les manifestations le 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi.

Tous les salariés sont concernés, du public comme du privé, c’est pourquoi la CGT de la R&D avec les organisations syndicales qui veulent défendre les droits des salariés, s’engage dans cette mobilisation pour le retrait.