Non à ce double effet dévastateur pour les agents des IEG

E. Macron prétend augmenter le pouvoir d’achat des salariés !
La 1ère question qui nous vient à l’esprit est : pourquoi alors ne pas augmenter le Smic, les minima sociaux, les retraites et imposer des négociations salariales dans les branches et la fonction publique ?
Il prévoit de supprimer les cotisations maladie (0,75 % du salaire brut) et chômage (2,4 %) acquittées par les salariés, en « échange d’une hausse de 1,7 % de CSG pour tous !
En apparence et dans le discours, il s’agirait d’un gain de pouvoir d’achat ?

FAUX pour les 16 millions de retraités, les 6 millions de fonctionnaires, et pour les salariés à Statut, comme dans les IEG, qui vont subir une baisse de leur pension ou de salaire de 1,7%

Moins 1,7% sur les pensions des retraités que Macron dit “aisés”, à savoir ceux dont la pension est supérieure à 1 198 € par mois, les retraités les plus défavorises restant avec leur pension de misère !

Moins 1,7% dans les IEG : avec le régime spécial de sécurité sociale, le Statut du personnel des IEG nous confère la garantie de l’emploi, c’est pourquoi nous n’avons pas de cotisation chômage. Il existe néanmoins une contribution solidarité de 1%, appliquée à toute la fonction publique et dans les IEG.

Les agents des IEG ne sont pas assujettis aux deux cotisations supprimées,
par conséquent ils devraient subir de plein fouet une baisse de 1,7% du salaireExemple : un salaire ou une pension de 1 200 €
se verra amputée de près de 25 € par mois soit 300 € par an.

Dernière minute : le gouvernement parle de baisser les cotisations des salariés du privé en 2018 mais la hausse de la CSG se ferait avant ! Donc dans un 1er temps, ce sont tous les salariés qui verraient leur salaire baissé !

Pour tous les salariés l’augmentation de la CSG accentue une nouvelle fois le transfert vers l’impôt du financement de la sécurité sociale dont le principe depuis 1945 est basé sur un financement par les cotisations salariales !

La CSG est un impôt, et un impôt n’ouvre droit à aucune prestation contrairement aux cotisations !
Macron lui-même l’a expliqué en juillet dernier, indiquant que la CSG pourrait être affectée à la compensation de la suppression de la taxe d’habitation !
Cela signifierait encore plus de coupes dans nos remboursements maladie ! Donc de la perte en pouvoir d’achat pour tous !

Les cotisations sociales (part patronale + part salariale) ce sont notre salaire dit « différé ou socialisé » qui permet de verser des salaires de remplacement aux salariés malades, au chômage et à la retraite. Et contrairement à l’impôt, les cotisations sont obligatoirement affectées à l’indemnisation (maladie, chômage, retraite).
Les cotisations sont « l’ouverture de droits à des prestations et avantages servis par les régimes de sécurité sociale » (selon le conseil constitutionnel en 1991 à la création de la CSG).

Depuis sa création, les hausses successives de la CSG ont souvent été compensées par des baisses de cotisations sociales, en particulier, la part de cotisation dite «patronales». Si bien qu’aujourd’hui, ce que l’on paye en CSG était naguère payé par les employeurs.

Les employeurs ont été exonérés de 27,8 milliards € de cotisations sociales en 2016. Ils ont ainsi gagné 402 milliards de cotisations non versées depuis 2001 : 402 milliards € qui sont une part de nos salaires (différées ou socialisés) qu’ils ne nous ont pas versés, et qui ont largement contribué au soi-disant « trou de la sécu » !

Augmenter la CSG, et supprimer totalement les cotisations chômage et maladie
c’est donc porter un nouveau coup à la sécurité sociale

Pas d’augmentation des salaires, une offensive contre la Sécu, et l’indemnisation chômage, alors que dans le même temps, le gouvernement Macron a prévu d’augmenter encore de 6,8 milliards le CICE dont le montant est déjà de 43 milliards € offerts au patronat en baisses d’impôts et de cotisations.

Le gouvernement Macron s’attaque aux droits des plus précaires : baisse de l’APL de 5 € par mois, fin brutale de 160 000 contrats aidés, des contrats que la CGT souhaite voir transformer en embauches en CDI ou Statutaires (dans la fonction publique notamment).

Le gouvernement s’attaque aux droits de tous les salariés (casse de code du travail) mais un gouvernement qui ne dit pas un mot sur les bénéfices des entreprises du CAC 40 passés de 55 milliards d’euros en 2015 à 77 milliards € en 2016 et encore moins sur le montant total des dividendes distribués en 2017 : 44 milliards €, un record depuis 2006, dont 2,6 milliards pour EDF.

L’augmentation de la CSG, avec en contrepartie la suppression des cotisations maladies et chômage des salariés, aura un effet boomerang dévastateur avec la diminution du salaire socialisé (salaire net + cotisations sociales) c’est à dire sur nos droits collectifs en terme de santé (remboursements maladie), de retraite, d’allocations chômage.

 

Le jeudi 21 septembre, grève et manifestation contre les ordonnances Macron
et la casse du code du travail RDV à 14 h Montparnasse
(Place 18 Juin 1940)