Soutien à la grève pour le maintien de tous les centres de dispatching du RTE Il s’agit de la sûreté de l’alimentation électrique et du service public ! Dans cette période, où dans l’unité avec leurs organisations syndicales, les agents de la R&D d’EDF, d’Enedis, et des Industries Electriques et Gazières exigent le RETRAIT du projet HERCULE, cette grève des dispatcheurs du RTE revêt une importance pour l’avenir du réseau électrique, la sécurité d’approvisionnement des usagers en électricité, et donc le Service Public.

Les dispatcheurs qui gèrent le réseau électrique sont en grève reconductible contre le projet RTE 2025 remettant en cause la sûreté du système électrique dans un contexte actuellement très tendu.

RTE a décidé de réduire le nombre des centres de conduite du réseau électrique de 8 à 3 d’ici 2025 !

Aujourd’hui, 7 « dispatchings » régionaux gèrent les flux électriques et les incidents en lien avec le CNES (Centre National de Conduite à Paris).Demain, seules 3 salles basées à Paris St-Denis, Marseille et Nantes se partageront l’exploitation du réseau de transport d’électricité.

Depuis le 8 février, les dispatcheurs (une trentaine par centre) sont en grève pour s’opposer à la fermeture des 5 centres, de nombreuses journées de grève ont eu lieu depuis l’automne 2020. La Direction profite également de la réforme pour s’attaquer aux conditions de travail en service continu (équipes travaillant 24h/24, 7jours/7).

Jusqu’à 100% des dispatcheurs ont été grévistes la semaine dernière selon les jours et les centres, à l’appel de l’intersyndicale. Cette mobilisation historique se poursuit cette semaine.

Dans un contexte électrique de plus en plus tendu et complexe avec le développement des énergies intermittentes (éolien, solaire), des opérations de marché contraires aux flux électriques (bourses de l’électricité), l’accroissement des situations de crises climatiques et la multiplication des interconnexions européennes, cette réforme pourrait amener à une dégradation de la qualité de conduite des réseaux électriques pouvant aller jusqu’au black-out. En cas d’incident généralisé, il y a nécessité de pouvoir répartir la gestion du réseau sur une multiplicité de salles, c’est actuellement le cas sur les 9 dispatchings.

Le risque pandémique n’est pas non plus pris en compte. Malgré la crise sanitaire sans précédent, RTE ne change rien à sa cible industrielle. Pourtant, si un cluster frappe 1 ou 2 des 3 futures salles de conduite, c’est la catastrophe assurée.

La réorganisation prévoit en plus la fin de l’assistance à la conduite qui permet localement de manœuvrer les appareils haute tension en cas de défaillance des dispatchings. Même le secours ultime disparaît !

Le Comité Social et Économique Central de RTE a rendu un avis négatif sur le projet Salles H24-RTE 2025 lors de la séance du 11 février 2021. Le rapport de l’expertise indépendante, réalisée par le cabinet DEGEST, fait ressortir les motivations de gains de productivité à l’origine de la réorganisation… Peut-on se permettre de mettre l’alimentation du pays en péril pour faire des économies et supprimer des emplois ?!

La FNME-CGT alerte les citoyens, le gouvernement et la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) sur les dangers du projet RTE 2025 pour la sûreté de l’alimentation électrique et le service public de l’électricité.

Contacts presse :
Jean-Louis OUMEILA : 06 69 96 46 41
Francis CASANOVA : 06 71 16 53 67