Jour de carence : encore un coup bas!

La FNME -CGT vous a alerté dès le mois de novembre d’un amendement proposé par Cendra MOTIN, députée LREM de la 6ème circonscription de l’Isère (cendra.motin@assemblee-nationale.fr), visant à instaurer un jour de carence aux IEG.
Le 30 décembre 2017, le Président de la République promulgue la loi des finances 2018 qui valide le budget de l’État. L’article 115, retient cet amendement et instaure le jour de carence pour les IEG, sous prétexte de réduire le micro-absentéisme.

Pour la FNME-CGT, l’instauration de ce jour de carence constitue une véritable insulte.
Cela revient à considérer chaque malade comme suspect de fraude et donc, à le sanctionner d’office.
Les médecins sont au passage considérés comme des pourvoyeurs d’arrêts de complaisance.

Cette nouvelle attaque contre notre statut est motivée par un mensonge. Le gouvernement fonde notamment sa décision sur la volonté de corriger une supposée inégalité public/privé. Or, pour une très grande majorité de salariés du privé, les jours de carence sont actuellement couverts par divers dispositifs à la charge des employeurs.
Pour la CGT, l’égalité dans ce domaine devrait en fait passer par la suppression de jours de carence pour tous les salariés du pays!
Alors que les contribuables les plus riches se gavent de cadeaux fiscaux, le duo MACRON/PHILIPPE s’acharne une nouvelle fois sur les salariés en leur supprimant des acquis sociaux.

En lieu et place de cette mesure stigmatisante et inefficace, les employeurs doivent traiter les causes réelles d’une grande partie des arrêts maladie dans les IEG, à savoir la dégradation des conditions de travail, les fermetures de sites et la souffrance générée par les politiques d’austérité comme pour les mesures salariales.

Dans notre branche, les femmes sont les premières concernées par ces courtes absences. Elles seront donc les plus sanctionnées financièrement. Les députés ont même refusé l’amendement visant à exempter les femmes enceintes de ce jour de carence!

L’article 22 du Statut garantit le maintien de salaire en cas de maladie ou accident du travail.

La FNME-CGT exige donc le respect du statut et refuse que les salariés soient stigmatisés et pénalisés par cette loi.

 

ENCORE UNE RAISON DE PLUS D’ETRE DANS L’ACTION ET EN GREVE AVEC LA CGT LE 8 FEVRIER 2018