Où en est-on ?

Le patronat de la Branche des IEG a lancé depuis quelques semaines une négociation sur la grille de Branche, les garanties minimales et les classifications. La FNME CGT constate que sur la partie rémunération, personne ne veut de l’abandon de la grille de Branche, les employeurs annonçant le maintien de cette grille. Le vrai débat est sur le découplage entre la Branche des IEG et les entreprises.

Les employeurs ont avancé 2 propositions :

  • Encore une nouvelle réduction de l’écart d’augmentation entre deux NR ! Soi-disant pour donner des augmentations individuelles plus fréquentes et plus différenciées…
    La FNME CGT dénonce cette supercherie du saucissonnage des NR qui a déjà eu lieu en 2006. En moyenne le pas actuel entre 2 NR est un faible 2,34%… C’est quoi la suite : des pas de NR à 1% ou à 0,5% ?…Qui peut croire qu’en diminuant l’écart des barreaux d’une échelle on grimpe plus vite !
  • La possibilité d’une augmentation annuelle générale d’entreprise en ajoutant un coefficient supplémentaire dans la formule du Salaire National de Base (SNB).
    La FNME CGT alerte sur cette possibilité qui amènera mécaniquement une baisse des (déjà très faibles) augmentations générales de la Branche voire plus du tout d’augmentation du SNB…

Avec ces 2 propositions des employeurs c’est « en marche » vers l’individualisation sauvage et la paupérisation généralisée.

LA FNME CGT REVENDIQUE

  • Un taux minimum d’augmentation du SNB égal à celui de l’inflation INSEE afin de préserver le pouvoir d’achat de tous les salariés de la Branche des IEG.
  • Un départ de grille réévalué à 1 800 € bruts par évolution du SNB (donc augmentation de tous les salaires pour rattraper le déficit des dernières années).
  • Le gain automatique d’au moins un NR tous les 4 ans.
  • Un taux d’avancements aux choix de 60% par an pour tous les collèges.
  • Une progression avec un « pas » de NR identique pour tous les niveaux, sauf pour le début de grille qui bénéficierait d’une progression plus rapide.
  • Une réévaluation des niveaux d’embauche des jeunes diplômés (CAP, BEP, Baccalauréat, BTS, DUT, Licence, Master, Bac+5, Doctorat).
  • Le gain automatique de 2NR en cas d’atteinte de chaque GF supérieur (2NR pour 1 GF, 4NR pour 2GF).
  • Le gain d’un GF en cas de changement de poste (dans la limite de la plage du poste).
  • La garantie d’une progression minimum de carrière qui permette, en € constants, de doubler son salaire durant la carrière (hors ancienneté).
  • Un contrôle social à la fois en CSP (bilan des avancements et reclassements) et en suivi d’accords avec les délégués syndicaux.

Gagner un système de classification et de rémunération de haut niveau est largement réalisable à condition que les salariés le revendiquent et se mobilisent pour imposer au patronat et directions leurs exigences salariales !
Cela demande à s’organiser et à se syndiquer.

Montreuil, le 2 juillet 2020