Depuis le 5 décembre, une mobilisation sociale historique est enclenchée déjouant toutes les stratégies de division. Les 5, 10 et 17 décembre, les salarié.e.s toutes catégories et toutes entreprises confondues étaient nombreux dans les cortèges.

Signe de la détermination, l’intersyndicale appelle à manifester et à faire grève ce jeudi 9 janvier, à la reconduire le vendredi 10 et à manifester le samedi 11.
Les jours que nous allons vivre seront décisifs.
Alors que certains salarié·e·s de régimes spéciaux entament leur deuxième mois de grève et refusent que les jeunes soient sacrifiés, nous ingénieur.e.s, cadres,
technicien.nes, et agents de maîtrise dans les entreprises de l’énergie, sommes nombreux et nombreuses à soutenir le mouvement mais à ne pas faire grève ou
à ne pas manifester, du fait des pressions managériales, de la charge de travail ou parfois aussi parce que nous avons le sentiment que l’histoire est déjà écrite
sans nous.

Pensons nous, salarié.e.s des IEG que nous n’avons rien à perdre ou que nous ne pourrions rien gagner ?

Nous paierons au prix fort la mise en œuvre de cette réforme qui grave dans le marbre le recul de l’âge de départ et la baisse des pensions.

Le 9 janvier et les jours suivants, l’histoire dépendra de nous. L’élargissement de la mobilisation contraindra le gouvernement à reculer
et à retirer sa réforme. Si la mobilisation n’est pas à la hauteur des enjeux, le gouvernement se limitera à des négociations sectorielles avec les professions
les plus mobilisées. C’est d’ailleurs ce qu’il a tenté de faire en invitant les fédérations syndicales de nos entreprises à une rencontre – à ce jour refusée.

Mais, la CGT n’entre pas dans ces faux semblants de dialogue social mais refuse  d’en rester au statu quo.
La question du financement de notre système de retraite est centrale. Pour cela, nous faisons de nombreuses propositions, notamment celle d’augmenter les
cotisations de façon modérée (10 € par mois dont 6 à la charge de l’employeur pour un salaire de référence de 2500 €). Nos propositions permettraient d’assurer une retraite à 60 ans avec 75 % du dernier salaire.

La victoire est à portée de main. Elle dépend de l’élévation du rapport de force et de l’élargissement de la mobilisation.

Soyons chacune et chacun au rendez-vous le 9, 10 et 11 janvier !