Depuis plusieurs semaines, les travailleurs du service public du gaz et de l’électricité, avec les syndicats de la FNME CGT, sont dans la lutte. Cette lutte s’organise sous plusieurs formes avec des salariés grévistes qui occupent des sites, interpellent et envahissent des comités d’établissements ainsi que de commissions secondaires du personnel, ou encore interpellent la population et des élus de la Nation pour démontrer leur attachement à la nécessité d’un service public avec des garanties collectives et statutaires de haut niveau.
Avec plus de 150 sites de travail impactés par ce mouvement dans les entreprises GRDF, ENEDIS et SERVAL, les salariés revendiquent une hausse de leur pouvoir d’achat et un réel service public de l’énergie de proximité, avec des effectifs conformes à leurs missions statutaires.
A l’inverse, le patronat, notamment des industries électriques et gazières, aidé par un gouvernement néolibéral n’a de cesse de dégrader le service public et de mépriser les salariés qui font au quotidien tourner ces entreprises. L’annonce de la privatisation d’ENGIE embarquée dans la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) va dans le sens de cette analyse.
Que dire de la casse organisée de nos protections sociales, de nos retraites, de la réduction des moyens de proximités pour nos SLVie et la casse de nos statuts. Une honte !!
Il faut stopper dès à présent la tentative de hold-up organisée par le patronat des IEG et certaines autres fédérations syndicales sur les excédents de la CAMIEG, cet argent doit uniquement servir l’amélioration des remboursements de santé.
Toutes ces oppositions et luttes sont dérangeantes pour nos gouvernants. C’est pour cela qu’ils veulent criminaliser l’activité syndicale par des assignations au tribunal par ENEDIS, comme à Aix en Provence et Marseille, voir des lettres d’entretiens préalables à GEG. Proprement scandaleux !!! Face à cela, une seule réponse possible, Résistance !!!
Cette résistance doit être collective !!! pour l’intérêt général !!
Créons les conditions de l’élévation du rapport de force.
Résister doit être notre riposte globale à toutes les attaques que nous subissons et cela passe forcément par gagner la mise en place d’un nouveau service public de l’énergie.
Forte de ce constat, la FNME CGT revendique un service public de l’énergie et des mines dans l’intérêt des usagers avec :
- La création d’emplois statutaires pour répondre aux besoins des usagers avec la ré-internalisation des activités.
- L’arrêt des suppressions d’emplois, des fermetures d’agences et de dispatching.
- Une politique industrielle nationale sur la production d’énergie avec l’arrêt des fermetures de centrales (thermiques et nucléaires) et des privatisations (hydraulique).
- L’augmentation du SNB de 200 € pour tous les agents.
- L’octroi de 4 NR pour tous.
- La revalorisation des pensions retraites.
- Des moyens bénévoles pour répondre aux besoins des agents dans nos SLVie.
- Une protection sociale minière et dans l’énergie de haut niveau.
- L’arrêt de la criminalisation de l’activité syndicale.
Retrouvez Sébastien Ménesplier, Secrétaire général de la Fédération Mines-Énergie: voir la vidéo