Des revendications CGT réalistes et finançables

Dans la négociation actuelle, les employeurs mettent en avant leurs difficultés financières couplées à la période économiquement complexe, pour justifier une enveloppe salariale réduite et se placent dans une logique d’austérité :

  • très faible augmentation du SNB comme sur les dernières années;
  • réduction importante des augmentations de salaire liées à la classification, en particulier disparition des reclassements;
  • pour autant, pas d’amélioration du taux d’avancement et un système qui peut rapidement le diminuer pour la plupart des agents (avancement minimum de 1% au lieu d’un NR de 2,3% en moyenne aujourd’hui, disparition des NR remplacés par des niveaux de 0,1%).

Au final, les employeurs proposent un niveau de mesures individuelles (avancements et augmentations liés à la classification) autour de 1,4% par an, soit un niveau sensiblement inférieur au niveau moyen rencontré dans les IEG de 1,7%.

Les employeurs veulent donc acter l’austérité actuelle dans l’avenir au travers de la négociation en cours.

La CGT revendique une augmentation du SNB au niveau de l’inflation et une enveloppe pour les mesures individuelles de 1,8% de la masse salariale.

Pour répondre à nos revendications, les employeurs devraient verser 100 millions d’euros de plus par an, cotisations sociales comprises.

Ces 100 millions d’euros sont-ils insupportables au regard des résultats des groupes ?

  • ils représentent 0,8% du résultat courant 2019 des 2 Groupes EDF et Engie
  • ils représentent 5% des dividendes distribués sur le résultat 2020 (année de crise sanitaire), ils sont de 1,3 Mds pour Engie et de 0,7 Mds pour EDF, soit un total de 2 milliards d’euros.
  • en se limitant aux IEG, les dividendes versés en 2020 par les entreprises régulées à leurs maisons mères s’élèvent à 1,5 milliards d’euros (Enedis 0,5; GrDF 0,5; RTE 0,2; GRTgaz 0,2; production insulaire 0,1). Ce total ne prend pas en compte les résultats de la production et du négoce. La revendication CGT représente 7% de ces dividendes. Rappelons que ces dividendes sont un pillage des ressources du Service Public et une spoliation du fruit du travail des salariés.

Ces ordres de grandeur sont parlants : les entreprises des IEG ont largement les moyens de financer les garanties de pouvoir d’achat de la grille et de dynamique de carrière revendiquées par la FNME-CGT.

Signez la pétition : http://chng.it/sG6fYT4bvL