C’est sans émoi et dans l’indifférence la plus totale que la FNME CGT a pris connaissance de la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, M. de Rugy. Son appétit pour certains mets ne se retrouvait pas dans celui pour les relations sociales, la FNME CGT n’ayant jamais été reçue par l’ex-ministre…

Cette situation est d’autant plus dramatique que les décisions politiques dans le secteur de l’énergie de ces dernières années ont des conséquences sociétales élevées et sociales fortes, voire dramatiques. C’est notamment le cas pour les salariés de Neptune (ex Engie) qui se voient sacrifiés sur l’autel des évolutions financières des groupes de l’énergie. Ou encore les milliers de suppressions d’emplois liées à la mise en place et à l’accompagnement politique du marché de l’énergie ne créant que dégradations des services à la population et augmentations des prix pour les usagers.

Que dire aussi de l’écart entre les décisions et les objectifs politiques en matière de lutte contre le réchauffement climatique ? Le marché de l’énergie ne répond pas à l’atteinte de ces objectifs. Malgré cela, le gouvernement persiste dans le tout marché : le projet gouvernemental dit “Hercule“ de casse d’EDF en est l’emblème majeur, tout comme la nomination de Mme Borne au poste de ministre de l’énergie. Après la découpe de la SNCF pour la mise en concurrence du rail, c’est certainement l’accélération du marché de l’énergie qui est visé par M. Macron.

Il est fort probable que Mme Borne ne dialogue pas plus avec les organisations syndicales, et notamment la FNME CGT, que son prédécesseur.

Néanmoins nous saurons nous faire entendre et particulièrement à l’occasion du grand mouvement social qui s’annonce dans l’énergie dès la rentrée scolaire.

Le mois de septembre 2019 sera social et énergique avec des mobilisations fortes comme le 19, dans le cadre d’une intersyndicale unanime au sein d’EDF et le 24 pour la défense des services publics.