Ces jours derniers, la presse fait état de projets de découpe de l’entreprise EDF.

Ces révélations illustrent que le gouvernement semble avoir confié les réflexions sur l’avenir d’EDF, de la production à la distribution d’électricité, aux banquiers d’affaires alors même que le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie est prévu au premier semestre 2018 !
Sans surprise, les banquiers dont l’imagination ne connaît que le cercle réduit des profits verraient d’un bon œil le dépeçage d’EDF pour en faire quelques morceaux bien rentables… dans lesquels, ils se verraient bien investir. La notion même de Service Public ou encore la nature de l’électricité, produit de première nécessité et non stockable ne sont pas abordées par les « goldens boys » dans leur petit exposé que la
CGT s’est procuré.
L’électricité ne sera jamais une marchandise comme les autres ! Alors il convient avant tout d’assurer laproduction et notamment les investissements dans les moyens pilotables pour répondre aux besoins du pays sur les bases de la péréquation tarifaire et du tarif réglementé de l’électricité.
La FNME-CGT rappelle qu’EDF appartient aux français et met en garde tous ceux qui la considèrent comme un gâteau à partager entre amis dans le but de faire du fric.
EDF fait partie intégrante du patrimoine commun des français. Créée à La Libération pour protéger l’électricité des intérêts particuliers et en faire un des principaux Services Publics de France, EDF n’a de sens que dans sa dimension « d’une entreprise intégrée ». Les scénarios de découpe avec le nucléaire d’un côté, les réseaux et EnR de l’autre, comme le suggèrent les amis banquiers du Président de la République n’ont aucun sens, sauf à faire plaisir à Bruxelles.
Les dérives ultralibérales depuis la mise en œuvre du marché de l’Energie déclinées à marche forcée par l’Union européenne ont des effets désastreux pour les citoyens au niveau social comme économique, ce n’est pas les 13 millions de personnes en situation de précarité énergétique en France qui viendront contredire cette affirmation.
Si la bourse a salué cette nouvelle volonté de casse du patrimoine national commun, les salariés, dans la continuité des luttes de ces dernières années, mesurent qu’une possible bataille est de nouveau en vue pour l’avenir du service public de l’électricité.
Si cela s’avérait nécessaire, la CGT mettrait tout en œuvre pour décourager les boursicoteurs et conserver EDF dans son caractère entier, en protégeant son ADN historique pour lequel elle assume la paternité !
 
La FNME-CGT appelle à la constitution d’un réel service public de l’énergie dont le contrôle serait assuré par un Pôle Public de l’Energie pour répondre à l’intérêt général de toutes les entreprises du secteur dont le rôle pour l’avenir de la planète, de l’humanité est bien trop crucial en 2017 pour être confié à la finance !
 
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