On aurait pu croire que l’État tirerait les leçons de ses erreurs lors du passage de l’hiver 2022-2023, avec son plan de mise en sobriété énergétique et de délestages imposés. Force est de constater qu’il n’en est rien !

Depuis quelques jours, à grands coups de communication, la Ministre Agnès Pannier-Runacher, en charge de la transition énergétique, revient avec un dispositif miraculeux pour le passage de l’hiver prochain : L’abaissement de puissance via les compteurs Linky. Du « bricolage » de l’hiver dernier ressort une décision une fois de plus hors-sol, sans véritable connaissance du réseau électrique.

En effet, si l’idée semble alléchante sur le papier (si trop de consommation, on ne coupe pas mais on vous abaisse simplement votre seuil de puissance, à distance), la réalité technique est tout autre et les conséquences sociales pourraient être dramatiques.

Renvoyer sur les usagers les errances des choix politiques et la responsabilité de l’équilibre du système électrique pourrait avoir des effets totalement inverses que l’effet escompté. En effet, abaisser la puissance arbitrairement, sans connaître les installations électriques des habitations, pourrait avoir comme conséquence une coupure pure et simple du foyer !

Pas de chauffage, méconnaissance de la méthode de réenclenchement du Linky et sérieux impact technique sur le réseau, voilà la belle solution du gouvernement ! Ce système revient à légaliser un plan de coupure à peine déguisé en pleine période hivernale !

La FNME-CGT alerte aussi sur l’effet discriminatoire entre les utilisateurs d’électricité et ceux de toutes autres énergies. Les ménages n’ont pas tous les moyens techniques et financiers d’installer des appareils permettant d’assumer l’abaissement de puissance visant cette « sobriété énergétique forcée ».

Depuis plusieurs années, la FNME-CGT alerte sur le déploiement des compteurs communicants, sur l’impact social (5000 emplois supprimés, mais aussi dégradés), mais aussi sur l’utilisation détournée et antisociale au détriment du service public de l’énergie.

Entre médiocrité et discours médiatiques bien huilés, la ministre tenterait-elle une fois de plus de manipuler les usagers ? De surcroît et comme en fin d’année 2022, ils nous expliqueront bientôt que les factures augmentent pour l’intérêt de tous… mais surtout des actionnaires !

Pour la FNME-CGT, l’opposition à cette nouvelle méthode est totale : les usagers ne doivent pas subir des coupures à la suite de choix politiques complètement dénués de sens. Dans le contexte de crise énergétique que tous les citoyens subissent, tout devrait être propice à prendre des décisions politiques courageuses.

Pour la FNME-CGT, il est urgent de revenir au monopole public et au réel service public de l’énergie qui répondent strictement à l’intérêt général.

A l’heure où le gouvernement fait croire qu’EDF et la France auraient été entendus dans leurs demandes d’évolution du marché de l’électricité européen, nous constatons qu’il s’agit d’artifices supplémentaires pour conforter le marché, dont les effets pour les usagers et les comptes publics restent à évaluer, notamment après le coût du « bouclier tarifaire » qui a grevé de 50 milliards le budget de l’Etat et les comptes d’EDF.

Pour la CGT EDF R&D, seule la sortie du marché et le retour au calcul des tarifs de l’électricité sur le coût de production en France permettront de répondre aux besoins des usagers.

Voilà pourquoi, le syndicat CGT EDF R&D vous invite à voter massivement pour nos listes aux élections IRP du 6 au 13 novembre : à l’heure où les restructurations à EDF nous font craindre un retour d’un projet de type Hercule.

Pour défendre et renforcer vos droits, renforcez la CGT.

VOTEZ CGT du 6 au 13 novembre pour les élections des représentants du personnel au CSE