CSE : LA NÉGOCIATION EST SUSPENDUE.

La CGT a dénoncé le projet de cartographie des futurs CSE et CSSCT en bilatérale, comme en plénière.

Seul un réflexe managérial de réduction drastique de la capacité de représentation du personnel à EDF conduit le raisonnement de la direction. Ainsi, elle propose un maximum de 40 CSE (56 CE à ce jour) et 56 CSSCT (207 CHSCT à ce jour).

A l’opposé, la CGT propose une logique de représentation qui prenne en compte les réalités industrielles et sociales de l’Entreprise. Autrement dit, nous considérons qu’il convient de raisonner à partir de la cartographie CE/CHSCT d’aujourd’hui, voire de l’améliorer. La réussite d’EDF dans l’histoire est le fruit d’autres niveaux de dialogue social comme par exemple les CMP et S/CMP, instances au plus près de l’organisation du travail avec les commissions nationales “métier” qui assuraient la synthèse.

La direction privilégie les CSE centralisés pour de nombreux métiers afin de les contrôler, les éloigner du personnel, mettre les élus hors sol alors que la CGT exprime une autre perspective, celle de la vraie vie où le salarié, l’agent doit connaître son délégué, son représentant qui en retour doit apprécier l’environnement de travail. Ils doivent pouvoir se parler et se comprendre.

La représentation des salariés par une organisation hyper centralisée aura pour conséquence la séparation du personnel de ses élus, effets souhaités par les ordonnances macroniennes.

La CGT a fait savoir qu’elle n’entendait pas poursuivre les  discussions à ce stade. Les 3 autres délégations syndicales ont fait connaitre leur intention de ne pas négocier non plus sur ces bases.

Et pour la R&D, nous rappelons nos revendications notamment celle qui demande le maintien de 3 CSSCT.

Globalement nous revendiquons des représentants locaux en nombre, avec les moyens et les protections associés, ainsi que la possibilité pour les suppléants d’assister aux réunions.  Nous revendiquons également le temps nécessaire pour le bon fonctionnement des commissions.

La direction voudrait à nouveau réduire de manière drastique les moyens syndicaux.

Tous ces éléments montrent une vraie volonté des directions de destruction des relations sociales telles qu’on les connait aujourd’hui, par une réduction drastique des moyens des élus et des OS.

Cette attitude est en cohérence avec la volonté de la direction de faire reculer nos acquis, qui est démontrée par les propositions  d’augmentation de SNB : 03% alors que l’inflation est à plus de 2 %, de qui se moque-t-on ?

La direction veut aussi aller vers plus d’individualisation et de rémunération variable en lien avec la performance, dans le cadre du projet dit « reconnaissance ».

Autant de sujets qui posent problème et que la CGT dénonce.