21/06/2018 à 21h22

La CGT coupe le gaz à l’Élysée: “Nous demandons un vrai service public de l’électricité et du gaz”

Olivier Fegueux, responsable Île-de-France de la CGT Mines-Énergie, explique les raisons de l’opération coup de poing de ce jeudi.

Le Palais de l’Élysée privé de gaz pendant trois heures. Ce jeudi, de 11h30 jusqu’au début de l’après-midi, la CGT-Énergie a coupé l’arrivée en gaz de la résidence du chef de l’État. Une action coup de poing expliquée sur notre antenne par Olivier Fegueux, responsable Île-de-France de la CGT Mines-Énergie:

“Notre fédération n’a de cesse d’interpeller le président de la République et le gouvernement sur le démantèlement du service public de l’électricité et du gaz. Au vu des non réponses du gouvernement et de l’Élysée et du président de la République, nous avons décidé avec les grévistes (…) de couper la fourniture de gaz du bâtiment de l’Élysée.”

Ils demandent “un démenti écrit”

Cet après-midi, l’Élysée a démenti le “démantèlement total d’EDF“, explique Olivier Fegueux. Des déclarations qui ne convainquent pas le syndicaliste: “On voit aujourd’hui (…) le gouvernement qui privatise la totalité du groupe Engie“, explique-t-il, avant de demander une assurance écrite:

Ce que nous demandons au gouvernement, c’est un démenti écrit. Ce qu’aujourd’hui le gouvernement et notamment l’Élysée refuse de réaliser.”

Olivier Fegueux fait état de “plus de 150 sites en occupation permanente jour et nuit et week-end compris sur l’ensemble du territoire français”. “Nous demandons un vrai service public de l’électricité et du gaz avec un retour à la nation“, explique-t-il.

jeudi 21 juin 2018 à 15:49 Par Marie Ciavatti, France Bleu Hérault

La CGT coupe le courant à 33.000 clients d’Enedis à Montpellier

Le conflit se durcit chez Enedis. Après dix jours de grève, la CGT a mené des coupures de courant sauvages ce jeudi dans plusieurs quartiers de Montpellier.

Le personnel d’Enedis est en grève depuis une dizaine de jours.

Les agents d’Enedis, en grève, ont mis leur menace à exécution. Ils sont à l’origine d’une vaste coupure de courant ce jeudi midi pendant la pause déjeuner à Montpellier : 33.000 clients privés d’électricité pendant près d’une heure. L’action a été revendiquée par la CGT. Les salariés sont en conflit avec leur direction depuis une dizaine de jours. Dans l’Hérault, ils bloquent cinq sites d’Enedis, ex EDF : Montpellier, Lunel, Saint Pons, Frontignan et Béziers, et ne laissent passer que les interventions urgentes.

Cette action a fortement perturbé le trafic des trams entre 13h et 14h dans le centre-ville.

Les gaziers se sont joints à eux et paralysent le site de Gazosud  à Montpellier, quartier Garosud.  Des actions semblables ont eu lieu ailleurs en France. Plus de 150 sites sont touchés par ce type d’action. Les syndicats dénoncent le recours quasi systématique à des contrats précaires, et la réorganisation des astreintes. Ils demandent des embauches et des hausses de salaire.

Publié le 21/06/2018 à 11:44 Par Layla Landry

 A Bretteville-sur-Odon, les agents Enedis bloquent le site jour et nuit

Comme 250 autres sites en France, les agents d’Enedis sont en grève depuis plusieurs jours. Outre des revendications salariales, les travailleurs de l’électricité s’inquiètent de l’avenir de la filière.

 Plus d’une centaine d’agents Enedis bloque le site de Bretteville-sur-Odon ce jeudi. / Stéphanie Potay

Aucun véhicule n’entre ni ne sort de jour comme de nuit. Depuis lundi, plus d’une centaine d’agents de la compagnie de distribution d’électricité Enedis de Bretteville-sur-Odon bloque leur lieu de travail. Ils ont été rejoints par leurs collègues de Lisieux, Bayeux et Condé-sur-Noireau.

Ce jeudi, les salariés de l’ex-ERDF appellent à une journée « entreprise morte ». Ce qu’ils réclament ? C’est avant tout de meilleures conditions de travail. « On nous demande de travailler plus et avec moins de moyens » explique Nicolas Guénichon, délégué syndical du site du Calvados. Concrètement, les 800 agents que comptent le département demandent une revalorisation de leur salaire et s’inquiètent de l’évolution de leur statut, inchangé depuis 1946. Un combat qui fait écho à celui des cheminots alors que l’Etat a annoncé vouloir privatiser Engie.

L’interview de Nicolas Guénichon, secrétaire général Mines Energie CGT Calvados :­­
« Ce serait un peu comme du travail à la tâche »

Le statut des salariés d’astreinte est aussi dans le viseur. Aujourd’hui, un salarié est mobilisé mais aussi payé durant toute sa semaine d’astreinte. Et un projet, à l’étude dans le Calvados mais déjà appliqué en Bourgogne, prévoit que le salarié ne sera rémunéré qu’en cas d’intervention effective. « Ce serait un peu comme du travail à la tâche alors qu’il faut être disponible 24h/24 » s’insurge Nicolas Guénichon.

« On ne veut pas porter atteinte aux clients »

La  grève des agents de la compagnie Enedis touche principalement les chantiers sur lesquels l’entreprise intervient. « On ne veut pas porter atteinte aux clients » explique le délégué syndical. Pas question de perturber les foyers ni même les manifestations de la fête la musique.

En revanche, aucun véhicule n’entre ni ne sort des locaux et le travail sur les chantiers commence à prendre du retard.
D’autres mouvements sont à prévoir de la part des agents d’Enedis. Notamment les 26 et 28 juin prochains.

Publié le 21 Juin 18 à 12:55

Jura. Les salariés du secteur de l’énergie en grève ce jeudi matin

La CGT appelait à une mobilisation nationale ce matin contre “la casse du service public”.

 Les salariés rassemblés sur le site de Lons-le-Saunier. (©CGT Franche-Comté Sud)

Les salariés de GDF, Enedis et Serval luttent depuis plus de deux mois face aux privations et aux dégradations des conditions de travail.

Environ 15O sites en répondu à l’appel sur l’ensemble du territoire national. 

Dans le Jura, les salariés étaient en grève ce matin sur les sites de Lons-le-Saunier et Dole. Une cinquantaine de grévistes étaient présents dans la ville préfecture, accompagnés par les agents du barrage de Vouglans. Un autre rassemblement avait lieu à Dole.

Au niveau national 2600 postes sont menacés d’ici 2021, cela représente 70 agents en moins sur le secteur Alsace franche-Comté », explique Pascal Jeanmougin de la CGT Franche-Comté Sud

Des actions sont prévues le mardi 26 et le jeudi 28 juin, avec autres la réouverture symbolique des anciennes boutiques EDF.

Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, les usagers vont le ressentir avec bientôt la fin des interventions de dépannage chez les particuliers entre 21h et 7h »

 Plus d’informations dans notre prochaine édition du jeudi 28 juin.

 

vendredi 22 juin 2018

 

 

21/06/2018

 Le prix de l’énergie peut-il varier selon le territoire ?

C’est l’une des principales craintes des agents qui occupent le site Sainte-Catherine GrDF-Enedis au Puy, alors que plus de 80 postes sont menacés en Auvergne Rhône-Alpes et que “le service public risque de se détériorer, au détriment des usagers“.

Déjà mercredi dernier, comme le relatait Zoomdici, une cinquantaine d’agents s’était mobilisée sur le site vellave pour tenter de faire entendre leeurs revendications : “le maintien du pôle énergétique public et la défense des salaires et du statut“.

Ce jeudi 21 juin 2018, la mobilisation a encore pris un peu d’ampleur pour arriver à près de 80 personnes qui occupent le site ponot depuis mercredi soir et “au moins jusqu’à vendredi“. Idem à Brioude, Yssingeaux et Brives-Charensac.

La mobilisation locale est “très soutenue“, assurent les syndicats, alors que 84 postes sont menécés en région, essentiellement au niveau des services techniques, “ce qui signifie un service de moindre qualité pour les usagers“. En Haute-Loire, une poignée de postes pourrait être supprimée, ainsi que quelques sites.

La Haute-Loire lésée et désindustrialisée

Au coeur des préoccupations des salariés grévistes, il y a la territorialisation des tarifs. “Le tarif régulé de vente garantit aujourd’hui des qualités de prestations égales partout sur le territoire“, nous explique Aurélien Mingot, secrétaire général de la CGT Energie Haute-Loire, “en supprimant cette prérogative, les usagers vont se retrouver avec des tarifications différentes selon les territoires“.
La réforme prévoit en effet d’optimiser les réseaux fiables et sécurisés près des lieux de production d’énergie, “au détriment des territoires les plus reculés“, s’insurge le cégétiste. En toile de fonds se pose également la question de la désindustrialisation des territoires enclavés, car les groupes privés se tourneraient alors plus aisément vers des sites où les services sont optimaux et le prix de l’électricité moindre, ce qui ne serait pas le cas de la Haute-Loire, où l’on serait “terriblement lésé“.

“Absolument aucune avancée”

Les agents grévistes attendent maintenant une ouverture des négociations à l’échelle nationale car depuis le début du mouvement (depuis plus de sept semaines sur certains sites hexagonaux), “il n’y a eu absolument aucune avancée dans nos revendications“, déplore Aurélien Mingot.
Enedis a annoncé la suppression de 2 650 postes d’ici 2021 et plus de 2 000 concerneraient le secteur technique, qui assure le lien de proximité et de service aux usagers. “Ce sont les salariés qui interviennent au plus près du réseau, ceux qui dépannent, qui sont par tout temps et à toute heure au service de la population“, ajoute le secrétaire général de la CGT Energie Haute-Loire.

Refuser d’aller pratiquer des coupures pour “impayés” 

Quant aux suite à donner au mouvement, il n’est pas exclu par exemple “d’intervenir sur le réseau pour faire prendre conscience de la nécessité d’un service public de l’énergie. On ne s’interdit pas de réduire à minima la précarité énergétique en refusant d’aller pratiquer des coupures pour “impayés” que ce soit sur le gaz ou l’électricité“, précise Aurélien Mingot.

Denis Cadon, le directeur d’Enedis Haute-Loire a été contacté par téléphone. Il n’a pas souhaité réagir localement et le groupe Enedis n’a pas non plus publié de communiqué à l’échelle nationale.

Publié le 21/06/2018 à 13:19, Mis à jour le 22/06/2018 à 08:30

Les sites d’Enedis et EDF bloqués en Aveyron

27 salariés sont mobilisés et bloquent le site de Druelle.

Le département n’échappe pas au mouvement national lancé par la CGT : ce jeudi plusieurs sites EDF et Enedis sont bloqués par des grévistes qui réclament « davantage de moyens pour assurer le service public ». En Aveyron, les sites de Millau, Villefranche-de-Rouergue, Saint-Affrique, Aubin, Espalion, Rodez et Druelle sont bloqués.

« Le gouvernement annonce la suppression de 2 500 emplois d’ici 2021 au niveau national. Il nous manque déjà 30 personnes pour assurer nos missions correctement », défend Jean-Luc Gantou, responsable CGT Energie Aveyron-Lozère. Une réunion est prévue avec la direction en début d’après-midi. Jean-Luc Gantou prévient que « selon les avancées dans les discussions, le mouvement sera reconductible à durée indéterminée ».

En 2009, un mouvement similaire avait eu lieu et s’était prolongé pendant trois semaines. Hervé Simonnot, directeur territorial d’Enedis tient à préciser que les « opérations d’urgences sont réalisées ». « Pour moi, le meilleur moyen de défendre un service public est de le faire », a-t-il ajouté. Pour l’instant, les usagers ne subissent pas les conséquences de ce mouvement.

Electricité : cinq centres de maintenance d’Enedis bloqués en Haute-Garonne