Le 22 mars : SALARIES d’ENEDIS 1 – Président d’ENEDIS 0

La partie commence et les salariés se donnent les moyens de la gagner !

Monsieur le Président d’ENEDIS,

Avez-vous bien regardé les chiffres du mouvement social du 22 mars ? 34% des salariés d’ENEDIS en grève.

Au-delà de ce chiffre, déjà très significatif, nos exploitations affichent dans leur grande majorité une mobilisation entre 50 et 80%.

C’est l’expression d’un fort mécontentement : les salariés expriment leur attachement au service public et à leur statut mais aussi leur refus de votre nouvelle politique.

En effet, vos orientations et choix de management ont déjà des conséquences concrètes : dans certaines unités, les salariés ne peuvent plus exercer leurs activités dans des conditions acceptables.

Partout, au fur et à mesure des communications de la CGT et des réunions de personnel, les salariés prennent conscience de la gravité de la situation à ENEDIS : suppression de milliers d’emplois, fermetures de centaines de sites de proximité, baisse des achats de matériels, dégradation de la situation financière de l’entreprise, etc.

Les salariés savent que ces orientations vont bouleverser leur quotidien, dégrader comme jamais leurs conditions de travail et même mettre en péril leur avenir. Ils prennent conscience de votre unique objectif : faire un maximum de cash !

Cela se fait sur leur dos et celui des usagers qui verront rapidement la qualité du service rendu s’affaisser. Les fondements de notre modèle, c’est à dire l’égalité de traitement, la péréquation tarifaire, ainsi que notre rôle dans la vie des territoires, sont manifestement voués à disparaître.

Cela nous met dans la plus mauvaise position au moment où démarrent les négociations locales sur les contrats de concessions et bientôt les négociations sur le nouveau Tarif. Or, ces deux échéances sont vitales pour ENEDIS.

Vous donnez tous les arguments aux adversaires du Service Public national qui travaillent sans relâche à l’éclatement de notre entreprise.
Monsieur le Président, est-ce vraiment votre ambition ? Apparaître demain comme le fossoyeur du service public ?

En tout cas, soyez assuré que la CGT ne laissera pas faire : nous allons poursuivre notre déploiement pour informer les salariés, tous les salariés.

Oui, le service public national à un avenir, y compris au sein du Groupe intégré…Sous réserve que les besoins de chacun soient assurés.

Vous le savez, et les salariés commencent à en prendre conscience, vos tentatives pour justifier vos reniements ne soutiennent pas une analyse sérieuse.

Nous avons parfaitement les moyens de mener une autre politique, respectueuse de vos engagements industriels et sociaux. C’est l’alternative que porte la CGT. La seule crédible pour garantir les intérêts de tous.

ENEDIS doit saisir cette opportunité ! Vous devez maintenant faire preuve de lucidité et de bon sens, abandonner ces orientations qui nous mènent droit dans le mur.
Les salariés ont montré le 22 mars qu’ils n’entendent pas sombrer avec vous.

C’est pourquoi, si vous ne réagissez pas, la CGT entend bien créer les conditions d’un mouvement social dur et long en 2018.
Ce sera aux salariés de décider et de se donner les moyens de gagner.