CAMIEG : Imposons d’autres choix pour notre protection sociale santé!

Alors que toujours plus de cadeaux sont effectués aux entreprises (exonérations de cotisations, CICE, etc.), la dégradation de la protection sociale, de la sécurité sociale aux complémentaires santé, est le quotidien de la grande majorité de la population française.

Pire, de plus en plus de Français reportent des soins pour cause de baisse du pouvoir d’achat accroissant le risque d’une détérioration de leur santé.

C’est dans ce contexte que le gouvernement mène une nouvelle attaque de la protection sociale santé des électriciens et gaziers actifs et retraités, en remettant en cause son financement, ses emplois et sa proximité avec les assurés.

Les pouvoirs publics veulent imposer une cure d’austérité à la CAMIEG, la ministre des Solidarités et de la Santé ne répond pas à la demande unanime de rencontre du Conseil d’Administration pour négocier la nouvelle Convention d’Objectif et de Gestion.

Un mépris qui ne colle pas avec les appréciations portées par l’Inspection Générale des Affaires Sociales, dans un rapport commandité par le ministère qui a mis en avant « l’atteinte des objectifs fixés à la CAMIEG par l’Etat et la maitrise des coûts de gestion », une bonne gestion reconnue par les ministères et la direction de la Sécurité Sociale marquée « par une action résolue des services de la CAMIEG »,  « Tant en termes d’amélioration de la qualité de services que de modernisation de la politique de Prévention », « la CAMIEG a mis en œuvre de nombreux efforts pour exercer ses différentes missions ».

Le risque de report à la sur-complémentaire des prestations est un recul social et financier pour les assurés. Pour un même Euro remboursé, la cotisation à la CSM est nettement plus élevée, les coûts de gestion de MUTIEG A et R étant presque trois fois supérieurs à ceux de la CAMIEG ! Cette situation pèse incontestablement sur le pouvoir d’achat des électriciens et gaziers comme nous l’avons vécu en ce début d’année 2018.

La solution pour gagner l’amélioration des prestations, en limitant les augmentations de cotisations et améliorant le pouvoir d’achat, ne réside pas dans une baisse des cotisations au régime spécial CAMIEG. Au contraire, il nous faut repenser complètement le système de santé des électriciens et gaziers, donnant plus de poids à la CAMIEG et limitant fortement le troisième niveau CSM.

Les propositions de la FNME-CGT :

  • Amélioration immédiate des prestations servies par la CAMIEG (optique, dentaire, auditif, pansements et petits appareils pour environ 15 millions d’euros) qui permettraient de désengager graduellement la CSM A et R et limiteraient les besoins d’augmentation des cotisations.
  • Sortir du schéma actuel en redonnant au régime spécial CAMIEG, la priorité sur les remboursements relevant de la Sécurité Sociale, sans abandonner la couverture sur-complémentaire qui permet de couvrir des dépenses qui ne sont pas reconnues par le régime général.
  • Gagner l’égalité de traitement sur la participation des entreprises au financement de la CAMIEG pour les actifs et inactifs.

Et pour la COG 2018-2021 :

  • Le maintien à minima des effectifs actuels. (Dès la création de la CAMIEG en 2007, le gouvernement avait décidé de plafonner l’effectif à 250 salariés, alors qu’il avait lui-même validé un organigramme de 303 emplois !).
  • Les engagements de l’Etat et de l’Assurance Maladie inscrits dans les objectifs de la COG.
  • La garantie du maintien des moyens nécessaires au développement de notre politique de prévention et d’éducation à la santé.
  • La garantie pour chaque assuré du régime de pouvoir accéder à un accueil physique s’il en exprime le besoin, comme chaque assuré du régime général.
  • Les moyens humains pour une reprise totale de l’accueil téléphonique par la CAMIEG, en partie confié aujourd’hui à la CPAM 92.
  • Un circuit simplifié pour les demandes d’ententes préalables, pour réduire les erreurs et les retards qui pénalisent régulièrement bon nombre de nos collègues (les transports sanitaires par exemple).
  • Un accès au compte AMELI, avec les mêmes prestations que pour les assurés du régime général.
  • La mise en place d’un fonds social, à hauteur de 200.000 € (pour que, dans le respect des décrets de 2007, le financement des activités sociales de l’énergie, ne soit plus sollicité pour combler des restes à charge qui ne relèvent pas de sa compétence).

L’objectif de la CGT c’est de conforter l’efficacité de notre régime spécial, de gagner l’amélioration des prestations en limitant les augmentations de cotisations !

Signez la pétition en ligne : http://www.fnme-cgt.fr/index.php/petitions/camieg-imposons-d-autres-choix-pour-notre-protection-sociale-sant