Loi Travail : Promulgation ou pas, c’est toujours NON !

Après quatre mois de manifestations, de grèves et de blocages pour exiger le retrait de la loi El Khomri, le 20 juillet dernier, le Premier ministre a eu une troisième et ultime fois recours au 49.3 pour imposer la loi « Travail », pourtant rejetée par l’écrasante majorité de la population.

Promulguée le 8 août dernier, la loi « Travail » menace à terme l’ensemble des garanties collectives encadrant le contrat de travail. Elle marque la disparition du principe de faveur – conquis en 1936 – et l’inversion de la hiérarchie des normes, notamment pour la définition du temps de travail et le taux de majoration des heures supplémentaires. C’est une loi de dumping social.

Sans appui dans la population, ni de majorité parlementaire, le gouvernement est engagé depuis plusieurs mois dans une dérive autoritaire. Pendant les quatre mois de mobilisation contre la loi « Travail », le gouvernement n’a cessé d’accentuer sa pression contre les libertés syndicales – allant jusqu’à interdire dans un premier temps la manifestation parisienne du 23 juin dernier. Il n’a pas hésité à amalgamer scandaleusement manifestants et casseurs, ainsi qu’à rejeter sur les organisations syndicales sa propre responsabilité dans la détérioration du climat social.

C’est donc un message profondément hostile que Mme El Khomri, ministre du Travail, a envoyé à l’ensemble du mouvement syndical en validant le licenciement d’un délégué syndical CGT d’Air France. Cette décision, publiée le jour de la promulgation de la loi « Travail », a été prise contre l’avis même de l’inspection du travail, au mépris de toute règle de forme et de fond.

Et le 31 août, nous avons appris la mise en garde à vue de 2 militants du Havre !

 

Et à EDF , c’est toujours :

  • NON à la suppression des 4000 emplois,
  • NON à la vente de 50% de RTE, NON à la fermeture de Fessenheim,
  • NON à la fermeture des centrales thermiques,
  • NON à l’ouverture de la concurrence de l’hydraulique

 

Cet été, vous l’avez vu c’est une avalanche d’annonces préoccupantes quant à l’avenir d’EDF qui ont été faites par la direction d’EDF et par le gouvernement Hollande-Valls-Macron-Royal

 Le 28 juillet dernier, le Conseil d’Administration d’EDF informe que des négociations sont ouvertes  sur la vente de 49,9% du capital de RTE. Celle-ci serait effectuée avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), ainsi que sa filiale CNP assurance.

Comme l’a toujours dénoncé la CGT, cette ouverture de capital n’est qu’une opération  financière visant à renflouer les caisses d’EDF pour alimenter ses investissements et notamment boucler le financement de Hinkley Point (centrale nucléaire EPR en Angleterre).

L’ouverture du capital de RTE serait une décision purement financière et non industrielle alors que les réseaux de transport sont le nœud du système électrique.

La CGT a réaffirmé qu’elle refuse la casse de l’emploi, la casse industrielle et les risques pour l’équilibre des réseaux électriques, c’est une situation inacceptable !

Le dépeçage en cours ne bénéficiera à personne si ce n’est aux actionnaires voyant dans les industries énergétiques de la Nation une nouvelle manne financière, RTE en est l’exemple typique.

En ce qui concerne le Thermique, les fermetures de sites résultent des dysfonctionnements du marché de l’électricité, marché incompatible avec le développement du service public de l’électricité.

C’est pourquoi, devant cette offensive généralisée de nos droits, de nos acquis et du Service Public, la CGT d’EDF R&D appelle les agents à se mettre en grève et à manifester le 15 septembre :

  • Pour l’Abrogation de la loi « Travail » ;
  • Pour s’opposer à la vente de RTE ;
  • Pour s’opposer aux fermetures des sites de production thermique classique ;
  • Pour s’opposer au processus de privatisation des concessions hydrauliques prévu par la loi Transition Energétique et la mise en concurrence des concessions ;
  • Pour s’opposer à la fermeture de la centrale de Fessenheim ;
  • Pour s’opposer au plan d’économie de 700 millions d’euros grossi à un milliard dont l’objectif de supprimer plus de 4 000 emplois.

 

 

                                                                                       MANIFESTATION et GREVE

                                                                                  JEUDI 15 SEPTEMBRE, RV Place de la Bastille à 14H